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Dénicheur d'oursons

roman

Jean-Baptiste Harang

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L'impuissance à écrire l'indicible est lourde comme un roman qu'on aurait sur le bout de la langue.
Comment dire l'indicible?
Guillaume Fox est un écrivain un peu fantasque, vaguement dilettante, il commence un roman pour dire un chagrin, une absence, une douleur extrême. Pour s'en délivrer. Il se perd en route, et reste sans voix devant une statue du Jardin des Plantes, «Le dénicheur d'oursons» : elle représente le combat à mort d'une ourse et du chasseur qui vient de tuer son petit.
Guillaume a égaré son manuscrit, la peau de l'ourse est hors de portée, quelqu'un a disparu, et il n’y a plus personne pour le dire.
Le texte enfin retrouvé n'a pas assez de mots, il n'a pas la force de l'aveu. Il dit à la première personne une histoire prometteuse, des vacances en famille dans une île inventée où tout devrait bien finir et qui ne finit pas. Il bute sur une indicible : cette disparition au bout du vide de la page blanche.
Guillaume s'y remet, mais l'écriture ne peut pas tout. Ses efforts conduisent à des impasses. Il lui faut tout effacer, sortir de là à reculons. Se terrer et se taire. Même la statue a pris la fuite.
L'échec de l'entreprise littéraire de Guillaume Fox sous la plume de Jean-Baptiste Harang devient la réussite d'un texte tragi-comique, poétique, cocasse et empathique. L'impuissance à écrire l'indicible est lourde comme un roman qu'on aurait sur le bout de la langue.