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« Ce livre n’est ni à proprement parler une biographie de Ràmon Fernandez, mon père (1894-1944), ni un essai sur son œuvre, mais une sorte d’enquête sur sa destinée, qui reste en partie énigmatique. Je cherche à m’expliquer, en me mettant moi-même en scène, comment cet homme, un des plus brillants intellectuels de son temps, a pu être socialiste à 31 ans (1925), critique littéraire d’un journal de gauche à 38 ans (1932), communiste à 40 ans (1934), fasciste à 43 ans (1937), enfin collabo à 46 ans (1940). Le livre a trois centres d’intérêt. 1 – Histoire littéraire de la France : Ràmon Fernandez jeune, a été ami intime de Proust et, à la fin de sa vie, de Marguerite Duras. Il a croisé de près tous les grands acteurs de la vie littéraire : Gide, Mauriac, Paulhan, Céline, Bernanos, Saint-Exupéry, Malraux, etc. Lui-même, membre du comité de lecture des éditions Gallimard de 1925 à 1944, et critique attitré de La Nouvelle Revue Française, a été au centre de la vie intellectuelle française. Il est l’auteur d’études devenues classiques (dont Messages, Molière, Proust en Cahiers rouges) et de deux romans (prix Femina 1932). 2 – Histoire politique de la France et de l’Europe, avec les grands événements auxquels Ràmon Fernandez a été mêlé de près : 6 février 34, Front Populaire, guerre d’Ethiopie, guerre d’Espagne, guerre de 40, Occupation. 3 – Histoire d’un couple. Ràmon Fernandez d’origine mexicaine, play-boy, dépensier, coureur, amateur de tango et de Bugatti, épouse en 1926 une brillante sévrienne, fille d’instituteurs pauvres. Ils s’aiment, mais la mésentente culturelle entre les époux fait très vite naufrager leur mariage. Les carnets intimes de ma mère documentent pas à pas ce parcours intime.C’est sans doute ce fiasco conjugal qui a poussé Ràmon Fernandez vers « l’ordre » fasciste. L’interaction du privé, du littéraire et du politique donne au livre la dimension romanesque d’une grande fresque de la France entre les deux guerres et sous l’Occupation. » D.F.