« Devant Sartre, vivant ou mort, statufié par ses dévots ou lapidé par des cagots, je n'ai aucun droit à revendiquer, aucun devoir à remplir. Quelques comptes à régler, peut-être, et, sans doute, plus avec moi-même ou avec l'époque qu'avec lui. Brassant de l'air frais ou des vents pourris, filant dans la bonace ou la tempête, comme il tenait de la place, le bonhomme !
Je l'avoue: je n'ai jamais été sartrien. Je l'admets: j'ai été influencé par lui. Je ne suis pas le seul. La maladie n'est pas honteuse. On s'en remet. Sartre a obsédé beaucoup de monde, du plus pâle des gauchistes à Raymond Aron. Vaste cortège pour un si modeste orgueil. »
Olivier Todd