Un homme qui a largement dépassé la cinquantaine dresse un bilan de sa vie sexuelle. Que sa " libido " soit en baisse, qu'il regarde moins qu'autrefois les femmes dans la rue, son médecin s'en est inquiété : la psychanalyse nous apprend en effet que la libido est avant tout pulsion vitale et non uniquement sexuelle.
À partir de cette notion, Pierre, journaliste, écrivain, mais qui pourrait tout aussi bien être entrepreneur en bâtiment, tant il est évident que sa feinte confidence s'adresse au plus grand nombre, se remémore l'insatisfaction profonde que lui a toujours apportée une fonction dont il s'était promis monts et merveilles dans son adolescence.
Toujours il a redouté de ne pas faire preuve d'une virilité suffisante, en sorte que sa vie sentimentale n'a été que craintes et appréhensions successives. Et quand tout s'était bien passé, alors c'était lui qui se laissait, animale triste post-coïtum.
Bref, à distance, son fantastique effort de séduction lui semble poursuite de chimères et soucis inutiles.
Les situations les plus baroques, les plus comiques, n'ont pas manqué dans cette vie qui se proposait de prendre l'amour au sérieux. Des femmes séduisantes, difficiles, faciles, souvent folles, se succèdent dans ce tourbillon de fantômes à quoi se résume pour finir une existence au long de laquelle notre héros aura appris au moins une chose : c'est qu'il lui faudrait mourir un jour sans avoir rien possédé vraiment.
Notre narrateur, marié dans des circonstances cocasses qui l'ont muni d'une famille de couleur d'origine africaine, aura tout essayé, l'alcool, la drogue, l'abstinence, la fidélité, l'adultère, avant de se demander tout à la fin, et fort ingénument, si l'amour ce n'est pas justement ce sentiment, peu exaltant mais fort, qu'il porte à son épouse.
J.F.
À partir de cette notion, Pierre, journaliste, écrivain, mais qui pourrait tout aussi bien être entrepreneur en bâtiment, tant il est évident que sa feinte confidence s'adresse au plus grand nombre, se remémore l'insatisfaction profonde que lui a toujours apportée une fonction dont il s'était promis monts et merveilles dans son adolescence.
Toujours il a redouté de ne pas faire preuve d'une virilité suffisante, en sorte que sa vie sentimentale n'a été que craintes et appréhensions successives. Et quand tout s'était bien passé, alors c'était lui qui se laissait, animale triste post-coïtum.
Bref, à distance, son fantastique effort de séduction lui semble poursuite de chimères et soucis inutiles.
Les situations les plus baroques, les plus comiques, n'ont pas manqué dans cette vie qui se proposait de prendre l'amour au sérieux. Des femmes séduisantes, difficiles, faciles, souvent folles, se succèdent dans ce tourbillon de fantômes à quoi se résume pour finir une existence au long de laquelle notre héros aura appris au moins une chose : c'est qu'il lui faudrait mourir un jour sans avoir rien possédé vraiment.
Notre narrateur, marié dans des circonstances cocasses qui l'ont muni d'une famille de couleur d'origine africaine, aura tout essayé, l'alcool, la drogue, l'abstinence, la fidélité, l'adultère, avant de se demander tout à la fin, et fort ingénument, si l'amour ce n'est pas justement ce sentiment, peu exaltant mais fort, qu'il porte à son épouse.
J.F.