1995 : Sarah vient d'entrer dans la brigade anti-terroriste d'Alger, où elle fait la connaissance de Salim, qui appartient à la brigade scientifique. Ils vont s'aimer tout en luttant au quotidien contre la violence barbare qui est l'apanage des terroristes. Devant la morgue, un corps se contorsionne, une masse de chair et d'os, ensanglantée, qui a la volonté de survivre. Ali vient d'échapper à un carnage. Il sera le « miraculé ». Une fillette de onze ans, brillante, orpheline de père qui poursuivait ses études au collège malgré les menaces de mort, est arrachée de son bureau, dans sa classe, par ce même groupe. Battue, violée, énucléee et égorgée en plein jour, elle ne pourra pas être enterrée. Personne n'a le droit de faire sa toilette, de recoudre son cou, de retrouver son oeil et de participer à ses funérailles... C'est risquer la « mort Fliqua », et ces sanguinaires ont décidé qu'il en serait ainsi pour toutes personnes dont ils jugent les actes non conformes à leur projet funeste. Puis il y a ce gamin abattu dans le préau de son école alors qu'il lavait l'éponge du tableau noir... A ses funérailles assisteront Fliqua et ses hommes. Fliqua ira embrasser les pieds du petit garçon qui a été purifié par la mort. Il dînera le soir même à la droite de Mohamed. Sarah fera des posters de ces victimes, les affichera au mur de son bureau, conservera le cartable du petit garçon, l'oeil de la petite fille que Filqua portait autour du cou lorsqu'il a été tué, lui et les siens par la police anti-terroriste. Sarah conservera aussi un petit sachet bleu qui contient des miettes de la cervelle d'un juge pour enfants... C'est la femme du juge qui les lui a remises. En échange, Sarah lui donnera une arme et un permis, elle est sûre qu'en la faisant suivre, elle sera sur la piste des assassins. Lorsqu'elle arrête Saïd-Fitus, il vocifère : ils ont osé réveiller ses deux nourrissons, des jumeaux...