A la suite d'un séjour chez les Indiens Hopis d'Arizona, l'auteur découvre que toute observation est comparaison. Il est amené à s'interroger sur les raisons qui l'ont fait partir si loin. Il comprend alors que son véritable voyage est ailleurs : le voyage vertical qu'il n'a cessé de faire depuis son enfance dans son petit village de Bourgogne. Sans chercher à démêler l'inextricable tissu des secrets sacrés et des sacrés secrets qui lient entre eux les habitants du village et qui sont garants de l'existence de toute communauté dite humaine, Pascal Dibie réussit à travers ses joies, ses craintes et ses déviances, à fournir un document très précis du monde rural durant ces trente dernières années. De ce livre, on sort convaincu qu'il est temps que l'ethnologie s'intéresse enfin au monde moderne ; que, de la vache au tracteur, beaucoup de choses ont changé mais que le paysan n'est pas encore tout à fait un mécano, que le mécano est encore un peu paysan et que l'ethnologue n'est plus tout à fait un observateur.