Dossier : L’affaire Pelicot vue par des écrivains
Depuis l’ouverture du procès qui en porte le nom, l’affaire Pelicot a déclenché une onde de choc dans la société française. Il y a l’horreur : un mari qui, pendant une décennie, a méthodiquement organisé et filmé les viols en série de son épouse, qu’il droguait à son insu. Il y a l’ampleur du phénomène : pendant dix ans, des dizaines d’hommes, après avoir découvert l’annonce de Dominique Pelicot sur Internet, se sont rendu à son domicile pour y commettre des actes criminels. Il y a l’effroi suscité par le profil des accusés qui, ayant tous les âges, tous les statuts sociaux, toutes les situations conjugales, fournissent un échantillon représentatif de notre société. Il y a le courage inouï et la dignité incroyable de Gisèle Pelicot qui, ayant demandé que le procès se tienne en public, a donné à ce drame une dimension historique. Dans les questions que cette affaire pose, c’est un miroir obscur qui nous est tendu : est-ce, comme l’ont dit certains, le procès du patriarcat ? D’une certaine forme de masculinité ? Doit-il susciter une responsabilité collective ? Quelles leçons en tirer ? Dans ce numéro, La Règle du jeu a réuni des écrivaines et des écrivains, afin d’essayer d’explorer les interrogations vertigineuses que cette affaire soulève.
Depuis l’ouverture du procès qui en porte le nom, l’affaire Pelicot a déclenché une onde de choc dans la société française. Il y a l’horreur : un mari qui, pendant une décennie, a méthodiquement organisé et filmé les viols en série de son épouse, qu’il droguait à son insu. Il y a l’ampleur du phénomène : pendant dix ans, des dizaines d’hommes, après avoir découvert l’annonce de Dominique Pelicot sur Internet, se sont rendu à son domicile pour y commettre des actes criminels. Il y a l’effroi suscité par le profil des accusés qui, ayant tous les âges, tous les statuts sociaux, toutes les situations conjugales, fournissent un échantillon représentatif de notre société. Il y a le courage inouï et la dignité incroyable de Gisèle Pelicot qui, ayant demandé que le procès se tienne en public, a donné à ce drame une dimension historique. Dans les questions que cette affaire pose, c’est un miroir obscur qui nous est tendu : est-ce, comme l’ont dit certains, le procès du patriarcat ? D’une certaine forme de masculinité ? Doit-il susciter une responsabilité collective ? Quelles leçons en tirer ? Dans ce numéro, La Règle du jeu a réuni des écrivaines et des écrivains, afin d’essayer d’explorer les interrogations vertigineuses que cette affaire soulève.