Journal d’un journaliste (première édition : Grasset, 1974) débute au lendemain d’une soirée chez Cocteau en 1927 et se clôt en 1971 par la relation d’une discussion avec André Malraux. Un demi-siècle de portraits et de confidences. L’auteur ne fréquente pas que les gloires. L’homme de la rue est là aussi, dont il recueille les perles. Cela ne fait pas oublier la grande histoire. De l’arrivée de Hitler au pouvoir aux horreurs de la guerre, Saint Jean n’oublie rien. Certains personnages reviennent dans ce passionnant journal : Green, Cocteau, Gide, Malraux, Mauriac, d’autres surgissant pour des portraits inattendus, tels Julien Gracq, Arthur Koestler ou Albert Camus. Et l’auteur est toujours juste. Un adjectif lui suffit pour dévoiler Louis d’Aragon ou le général de Gaulle. Journal d’un journaliste dessine une comédie humaine. Julien Green y occupe une large part. Comme il disait lui-même de Saint Jean : « Il est toujours intéressant par quelque bout qu’on le prenne. »