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No Woman's Land

Marianne Costa

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Alice, une jeune Française, comédienne en mal de reconnaissance, tombe folle amoureuse de Drog, barman hétérosexuel dans une pizzeria gay du Marais. Drog est exilé. Il vient de Là-Bas, un pays en guerre jamais nommé et qu'on devine être l'ex-Yougoslavie. "Pour nous autres, gens de l'Ouest, riverains de l'Atlantique, les contrées de Là-Bas n'étaient qu'un terrain de jeu occasionnel, une arrière-boutique ou un dépotoir. Ils ne nous disaient rien. On ne les entendait pas". Sauf Drog, qui des nuits entières, fume et boit, écoute les Rolling Stones, et parle avec lyrisme du pays qu'il a laissé, de sa maison qui a brûlé, de ses amis fauchés par les snipers, jusqu'à oublier Alice, qui ne se remettra que par une étrange cure psychanalytique de leur liaison, puis de leur séparation. Que faire, sinon partir à son tour Là-Bas, sur les traces du bel indifférent, disparu volontaire ? Alice traverse le miroir : la Parisienne narcissique s'improvise psychologue et interprète sur un charnier de la guerre. Du passé, en même temps que les corps désensevelis, remontent les mensonges et les crimes, les abandons et les trahisons de ceux qui furent, hier des voisins, aujourd'hui des bourreaux. Slalomant entre les tireurs embusqués et les ruines d'une ex-capitale culturelle, passant d'une fosse commune à une fête rock, dans l'ivresse et la frénésie de vivre de l'après-guerre, Alice découvre que les histoires singulières font la grande Histoire. C'est un roman d'initiation, aux figures féminines inoubliables, écrit entre réalisme et fantaisie, souvent bouleversant, mais d'une émotion qui n'oublie jamais que la vie l'emporte sur la mort. No Woman's Land s'ouvre comme une comédie, se poursuit comme une tragédie, et s'achève avec le sourire mélancolique d'une jeune femme qui a perdu un amour mais trouvé sa raison d'être.