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L'empreinte des choses cassées

Claire Gallois

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Ce roman est un Discours de réception à l’Académie Française, mais un discours d’un genre bien particulier. Insolent. Brusque. Emouvant. Féroce. Au dénouement inattendu. La narratrice, reçue sous la Coupole en sa qualité d’écrivain de sexe féminin, en profite pour passer en revue les épisodes d’une vie. C’est l’heure du bilan, celui de régler les comptes, celui des révisions déchirantes, le moment où l’on se fiche de l’impudeur. Claire Gallois ne rate pas ses cibles. Les hommes ? « Plus on avance en âge et plus le lit devient un endroit très dangereux…J’ai toujours apprécié de dormir seule et ces temps-ci, je suis comblée. » Sa place légitime dans le monde ? « Depuis que dans un passé qui remonte à l’enfance, ma mère m’a demandé : « pourquoi n’es-tu pas morte à la place de ta sœur ? », j’ai toujours eu un doute. » L’institution ? « Les femmes que vous consentez à accueillir sous la Coupole sont choisies à une première condition : à savoir ne pas afficher leur sexe davantage que les anges. » S’il y a de l’autobiographique ici, la mort d’une sœur à dix-huit ans dans la chaleur d’un jour d’été, un grand-père rescapé de la première guerre, un voyage d’initiation en Europe de l’Est, un amant erratique et bohème, tout le talent de Claire Gallois tient à la liberté cinglante avec laquelle elle assemble le réel et l’imaginaire, le grave et le frivole ; le discours devient une méditation sur le temps et la vanité, qui commence comme une blague et s’achève la larme à l’œil.