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Le long du Luxembourg

Elvire de Brissac

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Une évocation passionnante du palais et du jardin du Luxembourg de 1613 à nos jours.
Ce sont quatre siècles d’histoire de France, de 1613 à nos jours, qui défilent ici «  le long  » (historiquement et géographiquement) du palais et du jardin du Luxembourg.
Construit par Marie de Médicis, devenu très tôt l’apanage des Orléans, ce rêve d’Italie bâti sous un ciel d’Ile de France connaîtra au fil des siècles bien d’autres occupants.
On y croise les cardinaux politiques mentors des régentes –Richelieu, l’amant-tyran de Marie de Médicis et Mazarin «  le gredin de Sicile  » auprès d’Anne d’Autriche- le frondeur Gaston d’Orléans et sa non moins frondeuse de fille, la Grande Mademoiselle, la provocante «  Jouflotte  », fille du Régent, le fils du Grand Condé, atteint de lycantrophie, qui se prend pour un chien et se croit mort…
Dès le milieu du XVIII° siècle, le Luxembourg devient le premier  musée d’Europe ouvert au public (43 ans avant le Louvre) et le jardin un lieu champêtre dont raffolent les Parisiens  ; Jean-Jacques Rousseau y guette Diderot arpentant «  l’allée des Soupirs  », tandis que le comte de Provence, frère de Louis XVI, futur Louis XVIII, qui a reçu le palais en apanage et en très mauvais état, rêve d’en faire une formidable opération immobilière.
«  Magasin de guillotine  » sous la Révolution, Chénier, Fabre d’Eglantine et bien d’autres y rendront leur dernier soupir, siège du Directoire et de toutes les intrigues politico-galantes de Barras, il devient grâce à Bonaparte, Premier Consul, le siège de la deuxième chambre de l’Etat français qu’il restera jusqu’à nos jours, en portant des noms divers, Sénat conservateur, impérial, Chambre des Pairs, Chambre Haute, Sénat tout court. Egalement une Haute Cour de Justice qui jugera et fera fusiller le maréchal Ney, exilera Polignac, Blanqui, Fieschi.
Puis ce seront le Second Empire, la Commune, les fusillades versaillaises dans le jardin, où se promèneront Verlaine et Rimbaud, comme plus tard, enfants, Anatole France, Gide, Sartre, Beauvoir…
L’Occupation fera du palais l’état-major du siège de la Luftwaffe et une unité de la SS s’y installera même brièvement (5 résistants y seront torturés) avant que la Libération n’y fasse siéger l’Assemblée consultative provisoire.
Une évocation passionnante, une grâce d’écriture merveilleuse  : Le récit est enlevé, délié, le ton à cent lieues du manuel d’histoire. Un très grand plaisir de lecture.