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Le Coq rouge, c'est l'incendie. Mais plus encore, c'est la colère populaire, le défi au destin, la révolte des exploités, la Fête révolutionnaire et bientôt le martyre durant soixante-douze jours, du 18 mars au 28 mai 1871.

Paris-la-Colère, ce n'est pas qu'une semaine tragique. Les exécutions se prolongent jusqu'en 1874, les bagnards ne rentrent qu'en 1879 et les exilés en 1880. Le Coq rouge renaît, tout armé, à Petrograd, en 1917. L'histoire révolutionnaire de notre temps se réfère sans cesse à cet opéra sanglant.

Le Coq rouge est l'histoire de cette révolution perdue. Le 18 mars 1871, le Comité central de la garde nationale tient Paris sans l'avoir voulu. Des centaines de figures bariolées, picaresques, attachantes, prophétiques, sortent de l'ombre : Rigault le cynique, Blanqui le fantôme, l'austère Delescluze, le fastueux Eudes, Louise Michel, la flamme noire, la vibrante Élisabeth Dmitrieva, le grave et beau Varlin, Vallès toujours renfrogné, Courbet à la trogne illuminée, le cavalier Dombrowski, le froid Rossel, et tant d'autres, sous les regards croisés de Karl Marx à Londres, de Bismarck à Berlin, de Thiers à Versailles. Dans le plus fantastique désordre, une ère s'ouvre.

En France même, cette importance mondiale de la révolution communaliste a été longtemps méconnue, est l'est encore parfois. C'est que la Commune a été une catastrophe nationale, après les horreurs de l'Année terrible, une sanglante tragédie, dont les remous troublent encore les parts les plus sombres de l'inconscient collectif. Cependant, un siècle écoulé, ou presque, depuis les échos des pelotons de Satory, il est temps de retrouver quelque sérénité. Un peuple est l'héritier de la totalité de son histoire, et la Commune est de notre héritage.

Dans la Polka des canons, Armand Lanoux a raconté la genèse de cette tragédie.