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Jakob le menteur

Jurek Becker

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Deux Juifs se retrouvent sur le quai d'une gare.
- Ou vas-tu ? dit l'un.
- Je vais à Nijni-Novgorod.
L'autre marque un long temps de silence, puis furieux :
- Comment ! Si tu me dis que tu vas à Nijni-Novgorod, c'est que tu veux que je croie que tu vas à Odessa ; et si tu veux que je croie que tu vas Odessa, c'est que vu vas vraiment à Nijni-Novgorod. Alors pourquoi mens-tu ?
Cette histoire, avec ses nombreuses variantes, est l'essence même de l'humour juif que Jurek Becker a exploré dans ce roman déroutant et savoureux. Son sujet ? La vie des Juifs dans un ghetto polonais à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son style ? La dérision. Et quant à Jacob Heym, son "menteur", pour non héroïque qu'il paraisse, n'est-il pas un "héros" à sa manière ?
Rares sont les livres aussi sereins et aussi limpides sur des thèmes aussi tragiques.

Jurek Becker est né dans le ghetto de Lodz (Pologne) en 1937. Il a passé une partie de son enfance dans les camps de concentration de Ravensbrück et Sachsenhausen. Après la guerre, il s'installe avec son père à Berlin-Est où il étudie la philosophie et la logique.
Ecrit en 1969, ce
Jacob le menteur est devenu "un classique", (Nicole Zand, Le Monde), "un chef-d'oeuvre d'humour tranquille sur des thèmes pourtant tragiques" (Nicole Casanova, Lu), "le premier roman et le plus grand succès d'un écrivain remarquable" (Le Nouvel Observateur).
Il a publié ensuite,
Les Enfants Bronstein (Grasset, 1989), L'Ami du monde entier (Grasset 1993). Il est mort à Berlin en mars 1997.