C'est le talent le plus rare et le plus discret du cinéma français : Jean-Paul Rappeneau, huit films seulement à son actif depuis son premier court-métrage, en 1958, et autant de chefs-d'œuvre. La vie de château, Les mariés de l'an II, Le Sauvage, Tout feu, tout flamme, Le Hussard sur le toit ou encore le magnifique Cyrano de Bergerac : des films qui ont marqué des générations. Tous évoquent le plaisir unique de raconter des histoires et d’entraîner le spectateur à partager sa passion du cinéma. Une flamme née de son enfance provinciale, nourrie de lectures, de théâtre, traversée par l’épreuve de la Seconde Guerre mondiale et aspirant à un désir d’ailleurs et d’aventure. Sa vocation, elle, naît avec la découverte du Citizen Kane d’Orson Wells, des comédies de Lubitsch, des grands westerns, et le rêve d’une caméra aperçue dans la vitrine d’un photographe sur le chemin du collège.
Dès La vie de château, son premier film, il impose ce qui fera son style – sa cadence. De la comédie au milieu des drames, des histoires de familles bouleversées par la Grande Histoire, des héroïnes romanesques et modernes qui prennent leur destin en main, des héros virevoltant au milieu de la tourmente. Des années 60 à aujourd’hui, la carrière de Jean-Paul Rappeneau a croisé celle des grands du cinéma français, Truffaut, Godard, Demy… parfois dans une étroite collaboration avec ses amis Cavalier, Sautet, Louis Malle, Philippe de Broca. Une époque bouillonnante, créative, généreuse, quand idées et talents se rencontraient et se nourrissaient malgré la diversité de leurs approches. Des années de liberté qu'incarne mieux que tout autre Jean-Paul Rappeneau, irréductible passionné dont l'humour n'a d'égal que l'élégance, homme d'exigence et de doute qui collabora avec Patrick Modiano et partage avec lui un phrasé hésitant, poétique, subtil.
« Quand un film se termine, confie-t-il, je suis comme un naufragé sur la plage, j’attends le prochain voyage. » Chaque film est un rêve qui devient réalité au bout de plusieurs années, une histoire qu’il raconte en déroulant des anecdotes savoureuses, le souvenir de du film dans son imaginaire, de l’écriture, de la quête de producteurs et d’acteurs. À travers un parcours jalonné d'anecdotes surprenantes ou cocasses, on découvre de l'intérieur un processus créatif pétillant d'intelligence et d'amour du cinéma. Et l'on comprend mieux le mystère d'un homme dont l'immense talent s'est exercé sur seulement huit films en soixante ans de carrière.
Dès La vie de château, son premier film, il impose ce qui fera son style – sa cadence. De la comédie au milieu des drames, des histoires de familles bouleversées par la Grande Histoire, des héroïnes romanesques et modernes qui prennent leur destin en main, des héros virevoltant au milieu de la tourmente. Des années 60 à aujourd’hui, la carrière de Jean-Paul Rappeneau a croisé celle des grands du cinéma français, Truffaut, Godard, Demy… parfois dans une étroite collaboration avec ses amis Cavalier, Sautet, Louis Malle, Philippe de Broca. Une époque bouillonnante, créative, généreuse, quand idées et talents se rencontraient et se nourrissaient malgré la diversité de leurs approches. Des années de liberté qu'incarne mieux que tout autre Jean-Paul Rappeneau, irréductible passionné dont l'humour n'a d'égal que l'élégance, homme d'exigence et de doute qui collabora avec Patrick Modiano et partage avec lui un phrasé hésitant, poétique, subtil.
« Quand un film se termine, confie-t-il, je suis comme un naufragé sur la plage, j’attends le prochain voyage. » Chaque film est un rêve qui devient réalité au bout de plusieurs années, une histoire qu’il raconte en déroulant des anecdotes savoureuses, le souvenir de du film dans son imaginaire, de l’écriture, de la quête de producteurs et d’acteurs. À travers un parcours jalonné d'anecdotes surprenantes ou cocasses, on découvre de l'intérieur un processus créatif pétillant d'intelligence et d'amour du cinéma. Et l'on comprend mieux le mystère d'un homme dont l'immense talent s'est exercé sur seulement huit films en soixante ans de carrière.