La question lui revient sans cesse : « Tu viens d’où ? ». Maïram Guissé a pris l’habitude de répondre « de Normandie ». Un flottement. Surprise à peine déguisée. Ce n’est pas la réponse attendue, pas d’elle, qui est noire. D’elle, on attend qu’elle évoque ses origines sénégalaises. Qu’elle justifie la couleur de sa peau, et sa présence en France. Alors à sa fille qui vient de naître, Maïram Guïssé veut dire ici qui elle est.
Enfant et adolescente, elle cherchait sa place : à la télévision, au cinéma, dans les livres, elle avait l’impression de ne pas exister. Où étaient les personnages noirs, et plus précisément, les filles et femmes noires ou métisses ? Où parlait-on de celles qu’elle croisait et côtoyait au quotidien, à Canteleu, à Lille, ou en région parisienne ? Quelles étaient leurs histoires ?
Dans Sous nos peaux, Maïram Guissé décide de s’y atteler elle-même. Elle part à la rencontre de femmes noires de son entourage. Elle les dépeint dans leur ordinaire et leur intimité. Accueille en complice leurs confidences, partage aussi ses propres souvenirs. Un chien dressé pour « choper les négros », des filles en bande qui dansent toute la nuit au Coconuts, son arrivée, seule journaliste noire, dans la rédaction d’un grand quotidien... Elle retrace des itinéraires empreints d’espoir mais parfois chaotiques dans une école qui exclut, au travail ou sur une plage de Deauville, quand le racisme ne se censure pas.
Maïram Guissé se livre ici à une enquête subjective. A partir de l’expérience partagée des corps et des peaux noires, elle explore avec délicatesse l’amitié féminine.
Enfant et adolescente, elle cherchait sa place : à la télévision, au cinéma, dans les livres, elle avait l’impression de ne pas exister. Où étaient les personnages noirs, et plus précisément, les filles et femmes noires ou métisses ? Où parlait-on de celles qu’elle croisait et côtoyait au quotidien, à Canteleu, à Lille, ou en région parisienne ? Quelles étaient leurs histoires ?
Dans Sous nos peaux, Maïram Guissé décide de s’y atteler elle-même. Elle part à la rencontre de femmes noires de son entourage. Elle les dépeint dans leur ordinaire et leur intimité. Accueille en complice leurs confidences, partage aussi ses propres souvenirs. Un chien dressé pour « choper les négros », des filles en bande qui dansent toute la nuit au Coconuts, son arrivée, seule journaliste noire, dans la rédaction d’un grand quotidien... Elle retrace des itinéraires empreints d’espoir mais parfois chaotiques dans une école qui exclut, au travail ou sur une plage de Deauville, quand le racisme ne se censure pas.
Maïram Guissé se livre ici à une enquête subjective. A partir de l’expérience partagée des corps et des peaux noires, elle explore avec délicatesse l’amitié féminine.