Nombreux furent ceux qui, dans l’histoire de France, mirent leurs passions particulières avant l’intérêt public. Mais gouverne-t-on mieux parce qu’on est vertueux ? Des courtisans de Versailles aux alcôves de la Cinquième République, de Danton qui fut un agent salarié de l’Angleterre aux banquiers occultes de la génération Mitterrand, des Mazarinades au Canal de Panama, Paul Lombard visite, en indiscret les coulisses du pouvoir. Il y découvre la vanité et la corruption, mais aussi la grandeur et le panache. Cette cavalcade sur plusieurs siècles se lit aussi comme une manière subversive d’envisager l’art de gouverner. A l’heure où la présomption d’innocence devient dans les media une certitude de culpabilité, où le juridisme se mondialise, cet ouvrage prône l’irrespect. L’apologie du vice ? Certes, non. Mais suffit-il de se donner l’apparence de la vertu pour être vertueux?