NEWSLETTER

Le regard et l'écrit

Traduit de l'anglais par François Rosso et Bernard Turle

V. S. Naipaul

Acheter votre format
Commander selon votre format
Acheter22,00 €Télécharger15,99 €

Dans Le Regard et l’écrit, Sir Vidia promène son regard terriblement lucide de l’Angleterre à l’Inde, de la naissance à la vie adulte, de l’innocence à la désillusion, de la pauvreté à la fortune, et devient, une fois encore, professeur d’écriture et de vie. Son école ? C’est la rue devant la maison de sa grand-mère, le trottoir, les pauvres, les Indiens déracinés, minorité à l’intérieur de la minorité, déchus parmi les déchus : « Ce sont eux qui m’offrirent mon premier livre. » Il écrit sur le vif, à vif. Sur Derek Walcott, l’autre poète des Caraïbes, sur l’Angleterre aristocratique d’Anthony Powell (« l’échec est retentissant », dit-il, ingrat car le grand écrivain avait salué son premier roman !) ; sur Flaubert, l’énervant et superbe Sir Vidia écrit ici des phrases définitives. Tantôt d’une modestie ombreuse, tantôt d’un orgueil blessé, hors de son « Inde paysanne transplantée », il cogne et s’agace. La fin de ce livre polémique met en cause l’Inde de Gandhi, « ce petit homme émacié », et après : « l’Inde est dure et matérialiste ». A dix-sept ans, dans sa correspondance avec ce père si présent et absent, il ne disait pas grand-chose d’autre. Sir Vidia visait déjà juste, ce que le présent essai confirme, dans un style altier et élégant.

Rentrée littéraire 2024

Découvrez les 12 titres de la Rentrée littéraire Grasset