Ce roman nous ramène aux plus belles années du roman noir américain : par le style, les situations, une intrigue insolite, de multiples personnages : Lucien, le narrateur, son chien Barnabus, Rosine, la fille de Lucien (et leur flirt oedipien), Jules l'anglomane, Adrienne (qui ressemble à un Botticelli), Malloy (le peintre qui se délecte de bières aux amphétamines), Edgar le technocrate, Monique aux taches de rousseur draguée dans le fracas du métro aérien... Que va trouver Lucien au cours de cette journée, banale entre toutes pour d'autres que lui ? Il y rencontrera des P.D.G., des mannequins de haute couture, des fonctionnaires de l'agence nationale pour l'Emploi, des chômeurs en blazer, des vierges offusquées, des nymphomanes au rasoir entre les dents. Tout un monde insolite et hétérogène. Un monde dérisoire et impitoyable qui est bien de notre temps : celui des "cadres sur le pavé", des enfants de 1968 et des philosophes sans philosophie.