Ces entretiens parus en 1911, six ans après la mort de Rodin, proposent un voyage dans l'½uvre et la technique du sculpteur, dans son travail « au service de la Nature » fidèle à une conception gréco-romaine et contemplative de l'art. L'artiste de la « ressemblance avec l'âme » livre le secret de sa science du modelé (considérer les formes en profondeur, la surface devant toujours surgir comme l'extrémité d'un volume...). On mesure mieux la sensualité, la vitalité de ses créations, et leur mouvement, magistralement défini comme « transition d'une attitude à une autre ». Rodin nous lègue ici les pages humbles et flamboyantes de son testament esthétique.