Avec une accélération flagrante ces dix dernières années, les maisons de mode et de luxe sont devenues d’indispensables acteurs économiques et sociétaux qui ne se contentent plus de vendre des sacs, du prêt-à-porter ou du rouge à lèvres. Elles investissent constamment de nouveaux territoires d’influence – la culture, l’art, le sport, l’espace urbain, le monde universitaire ou encore la géopolitique – afin d’accroître toujours plus leur prospérité.
Dans son enquête sur la diversification accélérée de ce secteur , la journaliste Sophie Abriat expose les différentes stratégies de légitimation des maisons et revient sur leur quête de respectabilité. Des slogans féministes exposés pendant les défilés aux rachats de chefs d’œuvre du patrimoine national en passant par la fourniture de matériel de première nécessité pendant le covid-19, les géants du luxe se sont progressivement écartés du simple discours commercial et esthétique pour proposer des visions du monde. Endossant une responsabilité inédite dans le débat public, le luxe fait aussi bien appel à des créateurs qu’à des penseurs. Ni les écrivains ni les philosophes, pas plus que les artistes, ne résistent aujourd’hui à ces mécènes ambitieux devenus incontournables dans l’espace public.
Dans un contexte de montée des inégalités et d’urgence climatique, les maisons de mode tentent de faire perdurer le mythe d’une civilisation consumériste tout en soignant leur réputation. Aussi critiqué que convoité, superficiel que profond, le luxe cultive l’art des paradoxes. Promotion de l’art de vivre à la française et artisanat d’excellence cohabitent avec le rythme effréné des fashion weeks et la valse des directeurs artistiques : Sophie Abriat observe de l’intérieur ce monde de vanités. Une enquête journalistique et une plongée inédite dans un univers réputé impénétrable.
Dans son enquête sur la diversification accélérée de ce secteur , la journaliste Sophie Abriat expose les différentes stratégies de légitimation des maisons et revient sur leur quête de respectabilité. Des slogans féministes exposés pendant les défilés aux rachats de chefs d’œuvre du patrimoine national en passant par la fourniture de matériel de première nécessité pendant le covid-19, les géants du luxe se sont progressivement écartés du simple discours commercial et esthétique pour proposer des visions du monde. Endossant une responsabilité inédite dans le débat public, le luxe fait aussi bien appel à des créateurs qu’à des penseurs. Ni les écrivains ni les philosophes, pas plus que les artistes, ne résistent aujourd’hui à ces mécènes ambitieux devenus incontournables dans l’espace public.
Dans un contexte de montée des inégalités et d’urgence climatique, les maisons de mode tentent de faire perdurer le mythe d’une civilisation consumériste tout en soignant leur réputation. Aussi critiqué que convoité, superficiel que profond, le luxe cultive l’art des paradoxes. Promotion de l’art de vivre à la française et artisanat d’excellence cohabitent avec le rythme effréné des fashion weeks et la valse des directeurs artistiques : Sophie Abriat observe de l’intérieur ce monde de vanités. Une enquête journalistique et une plongée inédite dans un univers réputé impénétrable.