« J’aurais préféré que ce soit toi qui partes et non ton frère » : voilà les mots d’Eisik Bendler à sa fille Berthe, en 1945, lorsqu’il apprend que son fils aîné déporté dans les pays baltes a été tué par les Allemands un an plus tôt.
Issue d’une famille de Juifs polonais établie en France dans les années 1930, Berthe Bendler, grand-mère paternelle de Vincent Jaury, a dû subir ce poids de la mort évitée malgré elle. De son adolescence en province à sa vieillesse à Paris, en passant par Nice durant la guerre, voici le portrait bouleversant d’une jeune femme à la jeunesse anéantie par la tragédie devenue une grand-mère viscéralement attachée à son petit-fils.
Sans pathos, Vincent Jaury évoque les traumatismes de la Shoah et les ineffaçables traces qui affectent jusqu’aux descendants de ceux qui l’ont subie. Tiraillée entre l’expression de son héritage juif et l’intégration dans la société française, Berthe fait d’abord le choix de l’oubli au profit de l’assimilation, avant de renouer avec son passé douloureux.
Grâce à ses souvenirs, aux récits de sa grand-mère et à des archives administratives et judiciaires inédites, Vincent Jaury construit un récit personnel et émouvant qui s’inscrit dans l’histoire générale. Comme on disait dans la poésie classique, ce livre est un tombeau, à la fois hommage, résurrection et enterrement : « Un cercueil, où l’on enferme pensées, émotions et souvenirs, pour toujours. » Berthe Bendler, vivante.
Issue d’une famille de Juifs polonais établie en France dans les années 1930, Berthe Bendler, grand-mère paternelle de Vincent Jaury, a dû subir ce poids de la mort évitée malgré elle. De son adolescence en province à sa vieillesse à Paris, en passant par Nice durant la guerre, voici le portrait bouleversant d’une jeune femme à la jeunesse anéantie par la tragédie devenue une grand-mère viscéralement attachée à son petit-fils.
Sans pathos, Vincent Jaury évoque les traumatismes de la Shoah et les ineffaçables traces qui affectent jusqu’aux descendants de ceux qui l’ont subie. Tiraillée entre l’expression de son héritage juif et l’intégration dans la société française, Berthe fait d’abord le choix de l’oubli au profit de l’assimilation, avant de renouer avec son passé douloureux.
Grâce à ses souvenirs, aux récits de sa grand-mère et à des archives administratives et judiciaires inédites, Vincent Jaury construit un récit personnel et émouvant qui s’inscrit dans l’histoire générale. Comme on disait dans la poésie classique, ce livre est un tombeau, à la fois hommage, résurrection et enterrement : « Un cercueil, où l’on enferme pensées, émotions et souvenirs, pour toujours. » Berthe Bendler, vivante.