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Maisons partout

Jean Mogin

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Poèmes d'allégresse, de largesse, d'affranchissement, Maison partout formerait un recueil à l'écart du temps ? Le franc-parler s'y délivre, non sans le vertige des mots, leur traîtrise et leur duplicité. Le poète se confie aux forces élémentaires qui nous ont conduits jusqu'à la face cachée de la lune. Il tente, lui, de domestiquer l'énergie lyrique à la découverte de son univers intérieur, pas si lointain ! L'homme inhabitable est un vilain grognon renvoyé au coin noir. Cette poésie prend les devants d'une réconciliation. Elle reçoit et veut réverbérer une lumière d'annonciation qui se réduit à la lueur d'une chandelle ou s'agrandit à l'incendie d'une pentecôte enragée : c'est la même lumière.

Se trouver et se donner un accueil partout, dans les temps et les lieux, ce ne peut être qu'à force de chant, d'incantation convocatrice. Une bonne sorcellerie bâtit alors des chapelles de cris, allume des feux d'herbes magiques, multiplie ses passes et ses formules, ses mots pour le dedans, ses alphabets sauvages. Autant de poèmes qui suscitent le retour de dieux imperceptibles, assurent à nouveau l'implantation de l'homme, ses appartenances et ses propriétés, ses allégeances. Reprendre terre et ciel ressemble au verre aimer : l'acte et le verbe, la vie du poète en son langage ont fusionné !