Jean-Claude Skréla a été troisième-ligne aile à Auch et au Stade toulousain. Il a joué 46 fois en équipe de France, avec laquelle il remporta le grand chelem du tournoi des cinq nations 1977. Entraîneur du Stade toulousain, de 1983 à 1992, il a inventé, avec Pierre Villepreux, un nouveau mode de préparation au jeu. A la tête de l'équipe de France, il a obtenu un palmarès inégalé : deux grands chelems consécutifs et une place en finale de la Coupe du monde 1999.
" Le rugby a plus changé dans les cinq dernières années du xxe siècle que durant les cinquante ans qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Les joueurs ont bouleversé leur préparation en devenant professionnels. Les matches ont été transformés par la mise en oeuvre de nouvelles règles. La géographie des compétitions a été rendue méconnaissable par la création de tournois internationaux dans l'hémisphère Sud. Les rencontres que je disputais, en tant que joueur, à l'Isle-Jourdain, à Auch, au Stade toulousain et en équipe de France n'ont rien de commun avec le crépitement d'affrontements et de passes que constitue le rugby nouveau. Comme entraîneur de l'équipe de France, de 1995 à 1999, j'ai vécu la difficulté du rugby français à suivre ce changement. Il ne suppose pas seulement de transformer l'entraînement, comme le fit le Stade toulousain des années quatre-vingt. Il impose aux joueurs de quitter la route des rencontres petitement gérées, avec l'oeil sur le tableau d'affichage, pour oser prendre enfin le tournant du jeu. " Jean-Claude Skréla
" Le rugby a plus changé dans les cinq dernières années du xxe siècle que durant les cinquante ans qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale. Les joueurs ont bouleversé leur préparation en devenant professionnels. Les matches ont été transformés par la mise en oeuvre de nouvelles règles. La géographie des compétitions a été rendue méconnaissable par la création de tournois internationaux dans l'hémisphère Sud. Les rencontres que je disputais, en tant que joueur, à l'Isle-Jourdain, à Auch, au Stade toulousain et en équipe de France n'ont rien de commun avec le crépitement d'affrontements et de passes que constitue le rugby nouveau. Comme entraîneur de l'équipe de France, de 1995 à 1999, j'ai vécu la difficulté du rugby français à suivre ce changement. Il ne suppose pas seulement de transformer l'entraînement, comme le fit le Stade toulousain des années quatre-vingt. Il impose aux joueurs de quitter la route des rencontres petitement gérées, avec l'oeil sur le tableau d'affichage, pour oser prendre enfin le tournant du jeu. " Jean-Claude Skréla