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Je n'ai plus de larmes pour pleurer

Freidoune Sahebjam

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C'est dans l'enthousiasme général que des dizaines de milliers d'adolescents iraniens se sont portés volontaires, en 1981, pour secourir la nation en danger et en chasser "l'envahisseur irakien". Plus de trente mille d'entre eux sont ainsi morts dans les déserts du Khuzestan, un verset du Coran épinglé sur leurs poitrines. Puis, devant ce charnier, les parents ont hésité et les rafles ont commencé, dans les écoles, les champs, les usines, les terrains de sport. Au fil des années, l'âge de la conscription a baissé : quinze, quatorze et treize ans... Pour chaque enfant mort, les familles ont reçu une modeste pension et tous les " honneurs " du régime islamique. Reza, le garçon dont Freidoune Sahebjam a reçu le témoignage, a perdu sur le front son père et ses deux frères, âgés de seize et quatorze ans. Dénoncé par sa mère qui avait honte de ne pas le voir engagé dans l'armée de l'imam à douze ans, Reza a été finalement enrôlé et envoyé sur les champs de mines. Plusieurs fois blessé, Reza devait se retrouver, quatre mois après son enrôlement, dans un hôpital irakien, les jambes paralysées. Marqué à tout jamais par son expérience d'enfant-soldat et par l'apprentissage de l'horreur, Reza a accepté de tout raconter à Freidoune Sahebjam, devenu son ami.