« A mon sens, l’imagination n’est qu’un instrument, bon pour élaborer la réalité. Mais la source de la création, en fin de compte, c’est toujours la réalité. Et la fantaisie, autrement dit l’invention pure et simple, à la Walt Disney, est ce qu’il y a de plus détestable ». Lorsque García Márquez dit cela à son ami Plinio Apuleyo Mendoza, il s’oppose à l’interprétation convenue de sa littérature, suivant laquelle le surnaturel viendrait, comme une épice, relever la réalité dans ce qu’il convient d’appeler un « réalisme magique ». Sa démesure, poursuit-il, n’a rien à voir avec la fantasmagorie, mais elle est à l’image de la celle de son continent d’origine. Le réalisme de García Márquez n’est pas magique, il est sud-Américain.
Dans ces passionnants entretiens publiés la première fois en 1982, année de son prix Nobel, non seulement García Márquez affirme les principes de son art, mais il raconte son enfance, sa jeunesse, sa découverte de Kafka, de Faulkner et de Sophocle, ainsi que la misère, les voyages et les amitiés, avec un sens du détail, une distance critique et un humour hors du commun. Voici les clefs d’une œuvre dont les secrets résident, à la fin, dans la lecture de chacun.
Dans ces passionnants entretiens publiés la première fois en 1982, année de son prix Nobel, non seulement García Márquez affirme les principes de son art, mais il raconte son enfance, sa jeunesse, sa découverte de Kafka, de Faulkner et de Sophocle, ainsi que la misère, les voyages et les amitiés, avec un sens du détail, une distance critique et un humour hors du commun. Voici les clefs d’une œuvre dont les secrets résident, à la fin, dans la lecture de chacun.