Après la libération de Paris en août 1944, « l’homme de personne » est devenu « le premier des Français », à la fois par ses fonctions de chef du gouvernement et par le symbole qu’il incarne. Ce deuxième volume couvre les années les plus méconnues de la destinée de Charles de Gaulle jusqu’à son retour au pouvoir en juin 1958. A partir d’archives inédites – celles en particulier d’un fonds de Gaulle que l’auteur a été le premier à explorer – il renouvelle la connaissance de cette période au fil d’une dramaturgie où l’analyse psychologique du personnage principal se mêle au récit des péripéties politiques qui ont émaillé ce parcours tumultueux.
Dans son action gouvernementale, De Gaulle alterne à une vitesse accélérée restauration de l’Etat et révolution sociale et économique. Il mène de front une offensive diplomatique pour rétablir le rang de la France parmi les grandes nations face à Churchill, Roosevelt et Staline, et des tentatives de réforme d’un système colonial menacé de tous côtés. Il se bat aussi, sans succès, pour doter le pays d’institutions garantes d’efficacité et de stabilité, dans le cadre d’une République qu’il a rétablie dans ses principes. Confronté à l’hostilité des partis dont il ne cesse de dénoncer la malfaisance, il choisir de mettre un terme à ses fonctions en janvier 1946.
Une nouvelle période s’ouvre alors, qu’il qualifie de « traversée du désert », mais qui fut surtout, à travers la création du RPF et ses engagements électoraux successifs, une façon de préparer son retour au pouvoir en établissant une relation plus directe avec les Français et en se dotant des structures politiques nécessaires à la reconquête.
On le retrouve dans toute sa complexité et saisi au plus près d’une intimité jalonnée de drames personnels – la mort de sa fille Anne en 1948 – et de difficultés de santé. Un homme partagé entre rage, exaltation et mélancolie, rivalisant de provocations et de formules (« Les Français étaient malheureux, aujourd’hui ils sont mécontents, c’est un progrès » … « On n’imagine pas Jeanne d’Arc mariée, mère de famille et, qui sait, trompée par son mari »).
Jean-Luc Barré éclaire d’un jour nouveau des épisodes sur lesquels on croyait tout savoir, comme les procès de l’épuration, le drame de Sétif en 1945, l’affrontement avec le parti communiste et le MRP, le fonctionnement interne du RPF, la stratégie non dépourvue de machiavélisme qui le conduira à précipiter la fin d’une IVème République déjà agonisante, et son implication dans les événements de mai 1958, entre sédition militaire et « processus régulier » pour assurer sa reprise en main de la direction du pays .
Se confirme ici sa dimension de visionnaire à travers son combat pour des institutions solides et pérennes, indépendantes des partis, son refus de s’enfermer dans des limites idéologiques de droite ou de gauche, et les mises en garde qu’il adresse dès le début des années 50 sur le danger de s’en remettre pour la défense de l’Europe à une protection américaine dont il avait pu vérifier les limites. Autant de leçons éclairantes et fertiles à méditer aujourd’hui…
Dans son action gouvernementale, De Gaulle alterne à une vitesse accélérée restauration de l’Etat et révolution sociale et économique. Il mène de front une offensive diplomatique pour rétablir le rang de la France parmi les grandes nations face à Churchill, Roosevelt et Staline, et des tentatives de réforme d’un système colonial menacé de tous côtés. Il se bat aussi, sans succès, pour doter le pays d’institutions garantes d’efficacité et de stabilité, dans le cadre d’une République qu’il a rétablie dans ses principes. Confronté à l’hostilité des partis dont il ne cesse de dénoncer la malfaisance, il choisir de mettre un terme à ses fonctions en janvier 1946.
Une nouvelle période s’ouvre alors, qu’il qualifie de « traversée du désert », mais qui fut surtout, à travers la création du RPF et ses engagements électoraux successifs, une façon de préparer son retour au pouvoir en établissant une relation plus directe avec les Français et en se dotant des structures politiques nécessaires à la reconquête.
On le retrouve dans toute sa complexité et saisi au plus près d’une intimité jalonnée de drames personnels – la mort de sa fille Anne en 1948 – et de difficultés de santé. Un homme partagé entre rage, exaltation et mélancolie, rivalisant de provocations et de formules (« Les Français étaient malheureux, aujourd’hui ils sont mécontents, c’est un progrès » … « On n’imagine pas Jeanne d’Arc mariée, mère de famille et, qui sait, trompée par son mari »).
Jean-Luc Barré éclaire d’un jour nouveau des épisodes sur lesquels on croyait tout savoir, comme les procès de l’épuration, le drame de Sétif en 1945, l’affrontement avec le parti communiste et le MRP, le fonctionnement interne du RPF, la stratégie non dépourvue de machiavélisme qui le conduira à précipiter la fin d’une IVème République déjà agonisante, et son implication dans les événements de mai 1958, entre sédition militaire et « processus régulier » pour assurer sa reprise en main de la direction du pays .
Se confirme ici sa dimension de visionnaire à travers son combat pour des institutions solides et pérennes, indépendantes des partis, son refus de s’enfermer dans des limites idéologiques de droite ou de gauche, et les mises en garde qu’il adresse dès le début des années 50 sur le danger de s’en remettre pour la défense de l’Europe à une protection américaine dont il avait pu vérifier les limites. Autant de leçons éclairantes et fertiles à méditer aujourd’hui…