Avec Bêtes d’Angleterre, Adam Biles nous immerge dans l’univers de La Ferme des animaux en prolongeant l’histoire de la célèbre fable orwelienne. La ferme du Manoir, ancien bastion révolutionnaire, est désormais devenu une attraction touristique pour humains. La vie politique y est régie par la caste dominante des cochons, ambitieux et démagogues, qui se divisent entre « animalistes » progressistes et « jonesistes » nostalgiques.
Si en apparence les idéaux de la Grande Rébellion sont toujours respectés, la corruption et le mensonge gagnent toutefois du terrain. Alors que la ferme ne parvient plus à produire l’électricité dont elle tire ses revenus, une mystérieuse épidémie se propage parmi les plus vulnérables et des oiseaux manipulateurs se mettent à murmurer à l’oreille des bêtes les plus influençables. La mule Cassie et l’oie Martha tentent d’enquêter sur ces événements, mais leur duo tragi-comique se heurte rapidement à l’indifférence complice de leurs voisins…
Adam Biles rend ici hommage à l’œuvre orwellienne et à son ironie grinçante tout en y incorporant des préoccupations contemporaines – de la montée des populismes à la propagation des fakes news en passant par la multiplication des crises, sanitaire comme climatique. Un prolongement inédit et plein d’humour de ce classique de la littérature.
Traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Charles Recoursé
