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Théâtre d'arrière-garde

Jean-Pierre Giraudoux

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Contre un théâtre " progressiste " qui bafoue toute psychologie, qui affectionne le bâclé, voici trois échantillons d'un théâtre d'arrière-garde où la psychologie est reine, où le ton se veut noble, au risque de peser.

Abordant un thème qui m'a toujours hanté, la hideuse importance, l'effrayant poids du corps, j'ai essayé, dans le quatuor qu'est Belle, d'illuminer une nudité qui ne soit pas obscène, afin de souligner la nuit où elle se meut, tout en accumulant pour ma joie personnelle, et également, lecteur, pour soutenir ton attention dans un sujet éloigné des soucis du moment, ces atroces mais merveilleuses surprises que l'existence quotidienne nous offre trop chichement : les coups de théâtre.

L'Impromptu de Bellac entend être gratuit, protégé de toute profondeur. Ce divertissement à mine de pastiche prouve peut-être une chose : tandis que dans un roman ou une nouvelle il serait la sécheresse, l'artifice au théâtre, dépouillant les sentiments, repoussant les contingences, apprivoisant l'invraisemblable, provoque une pureté qui est de la tendresse.

Une puissance mystérieuse m'a contraint de traiter à mon tour dans Au nom du Père le drame simple et peu neuf du prêtre qui a perdu la foi, adaptant au go-t de mécréants une souffrance qui ainsi aura été la mienne.

J.-P. Giraudoux