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Longtemps, il s’est couché de bonne heure… Ce soir-là pourtant, Marcel Proust fera une exception, pour se rendre à un dîner pas comme les autres. Nous sommes le 18 mai 1922, dans les salons de l’hôtel Majestic à Paris, pour une soirée historique, organisée par le couple de mondains mécènes Sidney et Violet Schiff, au cours de laquelle se rencontreront, pour la première et l’unique fois de leur vie, cinq des plus grands artistes de leur temps : Diaghilev et Stravinsky, tout auréolés du scandale causé par la dernière création des Ballets russes ; Picasso, impérial et sauvage, au sommet de sa renommée ; James Joyce, qui vient de publier un sulfureux opus intitulé Ulysse ; Proust enfin, qui ne fera son apparition qu’à 2 heures du matin, pâle comme la mort. Rencontres inouïes. Il faut imaginer Joyce et Proust se regarder en chiens de faïence, sans presque échanger un mot, chacun feignant de n’avoir pas lu l’autre, alors qu’ils nourrissaient en secret une admiration mutuelle (et jalouse ?)… Autour de ce dîner, magistralement reconstitué, Richard Davenport-Hines plonge au cœur de la Recherche du temps perdu et nous en offre une lecture inédite. Il revient longuement sur les échos autobiographiques qui résonnent dans toute l’œuvre : la neurasthénie de Proust, son homosexualité… C’est aussi l’occasion de découvrir que ce roman a eu, dès la parution de ses premiers volumes, un retentissement considérable dans toute l’Europe, et notamment en Angleterre, où son parfum de scandale faisait les gorges chaudes des salons les plus huppés.