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Nous étions faits pour être libres

Claude Bouchinet-Serreulles

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En juin 1940, à 28 ans, Claude Bouchinet-Serreulles n'a plus guère d'illusions sur le commandement français. Depuis le début du conflit, il sert au Grand Etat-major, côtoyant quotidiennement les chefs de l'Armée française : sauf exception, il mesure à sa juste valeur leur incurie. La désertion devient pour lui le plus sacré des devoirs. Il lui faut rejoindre ceux qui continuent à se battre contre l'hydre nazie : les Anglais. Bouchinet-Serreulles rejoint Bordeaux à l'aube du 18 juin. Dans le port, un paquebot attend d'appareiller pour Casablanca. C'est le Massilia/i> . Il arrive à se faire admettre à bord, et y retrouve la fine fleur des responsables français déterminés à ne pas traiter avec Hitler. Mais le 14 juillet, il capte sur le poste à galène du commandant du cargo une voix : celle du Général de Gaulle. Oui, il faut continuer le combat ! Oui, le chemin qui mènera à la Libération sera long et douloureux ! Bouchinet-Serreulles part pour Londres, y retrouve Geoffroy de Courcel. Il devient membre du cabinet du Général. Dès juillet 1940. Dès lors il suivra tous les rebondissements de cette incroyable épopée. En 1942, il est parachuté en France pour seconder Jean Moulin, qu'il remplace à la tête du CNR après le drame de Caluire... Chef dans l'Armée des ombres, " Sophie, Clovis, Mallarmé ou Scapin " pour ses contacts, il accomplit quotidiennement un travail de fourmi. Tissant les liens qui permettent au Général de Gaulle d'imposer la France combattante : une résistance unie. Il aura côtoyé dans l'action tous les chefs de mouvement : Parodi, Brossolette, Frenay, d'Astier de la Vigerie, Pinault, Kriegel, Valrimont... Il lui aura fallu réfréner les ardeurs hégémoniques des communistes. Naviguer au milieu des rivalités de personnes. Echapper aux pièges de la Gestapo. Encaisser la perte de compagnons de combat. La France libérée, le nazisme vaincu, ce jeune compagnon de la Libération, quittera la carrière politique malgré de nombreuses sollicitations.