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Le roman s'ouvre sur l'hiver, le blanc neigeux, la solitude. Il se referme sur le printemps, le bleu, le rêve. Entre ces deux périodes, Jean-Pierre Milovanoff campe de beaux personnages enracinés autant dans leurs terres que dans leurs chimères : au pays des vivants. Lorsque le fugitif au visage de Chinois, sans doute évadé d'une prison, atteint le village de Pierrefroide, perché dans un paysage montagneux, il croit trouver refuge chez Kochko, boxeur à la démarche dansante, qu'il a jadis sauvé en mer de Chine, par on ne sait quelle solidarité d'aventuriers. Mais Kochko est mort. Seuls Bichon, « cantonnier des cinq communes et fossoyeur à l'occasion », et Faustine, se souviennent du boxeur taciturne, baroudeur immobile, le Kochko amoureux d'une seule femme, Faustine, qu'il est allé chercher dans un cabaret à Marseille. Le fantôme tant aimé brouille les esprits : peut-être est-ce sa silhouette massive qu'on distingue la nuit dans la montagne ? Pourquoi cette fascination ? Que cherche vraiment le fugitif ? Idiot génial, ahuri lunaire vivant avec ses plantes, Bichon enterre les morts, aide à l'Institut des sourds-muets, célébrité du lieu, et tombe amoureux d'une acrobate trop jolie. « Ma vie est pleine de tiroirs qu'il vaut mieux ne pas ouvrir » lui avait dit le boxeur devenu son unique ami. Bichon mène l'enquête. C'est lui qui va nous initier aux secrets de Kochko, nous apprendre les passions débordantes et clandestines de Faustime : lui qui, avec sa maladresse cocasse, aura le fin mot de l'histoire, composée magnifiquement, écrite en phrases qui arrivent par tempêtes.